J’ai lu: Gallant de V.E. Schwab

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Gallant de l’autrice V.E. Schwab. Elle a écrit beaucoup de romans à succès dont la série « Shades of magic » ou le one shot « la vie invisible d’Addie Larue » et plus dernièrement la duologie « Monsters of Verity » dont je vous avais parlé l’année passée.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 376 pages

Maison d’édition: Lumen

Date de parution (dans cette édition): 10 mars 2022

4ème de couverture :

Toute chose projette une ombre, même notre monde…

Toute petite, Olivia Prior a été déposée sur les marches de l’orphelinat où elle vit désormais. Incapable de parler, elle n’en sait pas moins se faire respecter des autres pensionnaires. De sa mère, il ne lui reste plus qu’un journal intime relié de cuir, plein de dessins étranges et marqué par la folie, dont les derniers mots sont :  » Tu seras à l’abri tant que tu ne t’approcheras pas de Gallant. « 

Mais la jeune fille ne rêve que d’une chose : avoir, un jour, une famille. Alors, quand elle apprend que son oncle l’a enfin retrouvée et l’invite à venir vivre dans le domaine familial de Gallant, Olivia n’hésite pas une seule seconde. Sur place, elle ne trouve que deux domestiques et un cousin, Matthew – qui, de toute évidence, ne veut pas d’elle. Elle découvre surtout que son oncle est mort et enterré depuis plusieurs mois déjà… Elle remarque enfin que tous les habitants du manoir semblent éviter comme la peste le mur qui s’élève derrière la propriété, au milieu d’une nature luxuriante. Quel mal se dresse là, au fond de ce jardin niché au bout du monde ? Qu’est-il vraiment arrivé à la mère d’Olivia, toutes ces années plus tôt ?

Mon avis: 

Dans Gallant, nous allons suivre une jeune fille, Olivia Prior, abandonnée dès son plus jeune âge dans un orphelinat et qui un jour reçoit un courrier de son oncle qui l’invite à venir habiter chez lui dans le manoir de Gallant.

Gallant, LE fameux domaine contre lequel sa mère l’avait mise en garde dans une note dans son journal intime (qui était dans ses effets personnels lors de son arrivée à l’orphelinat)… et bien entendu, toute chose interdite est toujours plus attirante…

Ravie de rencontrer des membres de sa famille (et peut-être obtenir enfin des informations sur ses parents), Olivia va intégrer Gallant et rencontrer son cousin Matthew, dont le comportement hostile la heurte et l’intrigue énormément.

Elle va alors découvrir qu’un autre manoir existe en miroir de Gallant, une demeure où règne la désolation et la mort, menaçant le monde « normal ».

Il faut dire qu’Olivia est spéciale car elle est capable de voir et d’interagir avec les spectres et ce depuis toute petite (ce qui explique le fait qu’elle a toujours été considérée comme « bizarre » par ses anciennes camarades de chambres à l’orphelinat)…de ce fait, elle va tout mettre en œuvre, quitte à risquer sa vie, pour sauver Gallant et ses habitants de l’horreur.

En effet, elle se sent enfin à sa place dans cette demeure étrange et elle est heureuse d’avoir enfin retrouvé un semblant de famille, qui l’apprécie avec toutes ses particularités. 

La narration particulière, mêlée aux extraits du journal intime de la mère d’Olivia, nous fait découvrir peu à peu les secrets qui entourent la naissance de notre jeune héroïne et nous aide à reconstituer le puzzle de sa vie et de celle de ses parents.

Je ne sais pas comment faire pour que tu ailles mieux.

Je ne sais pas comment te faire rester.

Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi.

J’écrirais ces mots un millier de fois s’ils étaient assez puissants pour te retenir ici.

Gallant, de V.E. Schwab, page 204.

Poétique, surprenant et très original, Gallant est un one shot étonnant qui restera longtemps dans ma mémoire! Les illustrations sombres et lumineuses à la fois de Manuel Sumberac rajoutent une touche de mysticisme au roman et apportent sans aucun doute une plus-value au texte.

Par ailleurs, je salue le très beau travail éditorial de la maison d’éditions Lumen qui se donne beaucoup de peine pour nous offrir de très beaux objets livres à des prix raisonnables.

Encore une fois, l’autrice a su m’emporter dans son univers auquel j’ai cru dès les premières pages. 

Une réussite!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Yanvalou pour Charlie de Lyonel Trouillot

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Yanvalou pour Charlie de l’auteur haïtien Lyonel Trouillot.

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Nombre de pages: 176 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2009

4ème de couverture:

Jeune avocat d’affaires dévoré d’ambition, Mathurin D. Saint-Fort a voulu oublier ses origines pour se tenir désormais du meilleur côté possible de l’existence. Jusqu’au jour où fait irruption dans sa vie Charlie, un adolescent en cavale après une tentative de braquage, qui vient demander son aide au nom des attachements à leur même village natal. Débusqué, contraint de renouer avec le dehors, avec la douleur du souvenir et la misère d’autrui, l’élégant Mathurin D. Saint-Fort embarque, malgré lui, pour une aventure solidaire qui lui fait re-traverser, en compagnie de Charlie et de quelques autres gamins affolés, les cercles de la pauvreté, de la délinquance, de la révolte ou de la haine envers tout ce que lui-même incarne.
Mathurin, Charlie, Nathanaël, Anne : quatre voix se relaient ici pour dire, chacune à son échelle, le tribut qu’il incombe un jour à chacun de payer au passé, qu’il s’agisse de tirer un trait sur lui afin de contourner l’obstacle, de l’assujettir à une idéologie – ou, plus rarement, et quoi qu’il en coûte, de demeurer fidèle au “yanvalou”, ce salut à la terre ancestrale, en retrouvant les liens qui fondent une communauté.
Voyage initiatique au coeur de la désespérance, Yanvalou pour Charlie est sans aucun doute le roman de l’abandon des hommes par les hommes, et le chant qui réaffi rme la rédemption d’être ensemble – en Haïti comme ailleurs.

Mon avis:

Dans ce roman écrit par un auteur haïtien (une grande première pour moi je crois et j’en suis ravie!!), nous allons suivre un jeune avocat à Port-au-Prince, Mathurin, qui va un jour voir débarquer dans son bureau Charlie, un jeune garçon qui a viré délinquant issu du même petit village haïtien que lui et qui va lui demander son aide suite à un braquage.

Un roman qui parle des minorités qui arrivent à s’extirper de la pauvreté et arrivent à tirer leur épingle du jeu.

L’auteur évoque la difficulté de s’extraire de sa classe sociale et la barrière entre riches et pauvres qui est toujours plus haute en Haïti.

Mathurin va s’attacher bien malgré lui à ce gamin qui lui rappelle ses racines modestes et qui le recentre sur ce qui est vraiment important dans la vie, au-delà de la réussite et de la fortune.

Le début du roman a su m’entraîner et j’ai aimé la plume de l’auteur même si j’avoue que certains passages était un peu confus pour moi à certains moments et la fin peut-être un peu précipitée. 

Un roman qui pointe du doigt les inégalités sociales mais qui parle aussi des racines et traditions qui sont toujours fortement ancrées en nous, malgré notre parcours de vie.

Ma note: ♥♥♥

J’ai lu: La carte des confins [Préquel] – La destinée de l’Avalon de Marie Reppelin

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du préquel à la carte des confins, La destinée de l’Avalon de l’autrice française Marie Reppelin. J’avais adoré la duologie La carte des confins (d’ailleurs ce n’est plus une duologie mais une trilogie vu que le tome 3 vient de sortir en librairie!!) et était donc très curieuse et impatiente de creuser un peu plus le passé de certains personnages.

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Nombre de pages: 

Maison d’édition: Pocket Jeunesse

Date de parution (dans cette édition): 

4ème de couverture (du tome 1):

Bold, jeune marin avide de faire ses preuves, croise, à l’occasion d’une mission, la route de hors-la-loi. Dès lors, toutes ses certitudes vacillent, et le pirate qui sommeillait en lui s’éveille. Ces mauvaises fréquentations traceront son destin, jusqu’à sa rencontre décisive avec Blake. Décidé à reprendre L’Avalon à la mort de son père, Blake doit à son tour faire ses preuves, heureusement entouré de Bold, Doc et Glenn. Pour asseoir sa réputation et s’assurer la loyauté de son équipage, il se lance à la conquête d’un trésor jugé inaccessible. Et rencontre en chemin Al, le sorcier des vents, qui l’aidera dans sa quête… Il trouve aussi la compagnie de vieux amis de Bold et tombe sur celui qui deviendra son pire ennemi, le capitaine Thull.

Mon avis:

Comme dit plus haut, j’avais adoré les deux premiers tomes de La Carte des Confins que j’avais trouvé si originaux et trépidants. J’ai adoré en retrouver les personnages clés dans ce préquel où l’on va remonter dans le passé des personnages les plus emblématiques de la saga.

Apprendre comment Bold est devenu pirate, des années avant de devenir le second du Capitaine Eward Jackson et bien avant d’être prêt à tout pour le fils de ce dernier, Blake. Le fils qu’il n’a pas eu et qui deviendra son nouveau capitaine.

Nous allons également découvrir comment Blake va faire la connaissance de Doc, le médecin, et de Al, le sorcier du vent. Nous allons aussi nous glisser dans la peau de Glenn, le meilleur ami de Blake.

Par ailleurs, les femmes ne sont pas en reste avec des personnages de femmes pirates redoutables et redoutées (Nikita, Bonnie). De plus, j’ai adoré les personnages de Trina et Dayana, deux jeunes magiciennes de l’eau surdouées. 

Cette histoire à plusieurs voix donne encore plus de profondeur au monde imaginé avec talent par Marie Reppelin.

En nous racontant le passé de ses personnages, elle réussit l’exploit de nous les faire aimer encore plus. Si vous n’avez pas encore lu La Carte des Confins et que les récits de pirates, d’aventure et de magie vous plaisent, n’hésitez plus et embarquez à bord de L’Avalon, cette série est une pépite!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: American Mother de Colum McCann avec Diane Foley

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit American Mother de l’auteur Colum McCann, qu’il a écrit en collaboration avec Diane Foley. 

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Nombre de pages: 208 pages

Maison d’édition: Belfond

Date de parution (dans cette édition): 4 janvier 2024

4ème de couverture:

Comment rester debout face à la violence, à l’horreur ? Comment regarder dans les yeux celui qui vous a enlevé ce que vous aviez de plus précieux ? Comment pardonner à l’assassin d’un des siens ? Comment garder espoir quand tant d’atrocités sont commises au nom de la religion ?

Toutes ces questions qui nous assaillent dans une actualité toujours plus tragique, Colum McCann y a été confronté lors de sa rencontre avec Diane Foley. Jour après jour, il l’a accompagnée au procès des bourreaux de Daech et a vu une mère au courage exceptionnel puiser dans sa foi et son humanisme la force d’affronter un de ceux qui ont torturé et décapité son fils, le journaliste américain James Foley.

Plongez dans une enquête vibrante sur les intégrismes religieux à travers l’histoire vraie de cette mère de famille face à l’horreur.

Mon avis:

Après Apeirogon qui retraçait la vie de deux familles et plus particulièrement le destin des deux pères desdites familles dans les tourments du conflit israélo-palestinien, l’auteur irlandais Colum McCann se replonge dans la guerre mais cette fois-ci en Syrie.

Nous allons donc suivre Diane Foley (qui a co-écrit le livre avec Colum McCann), mère de famille américaine qui décide de confronter l’un des tortionnaires de son fils James Foley, qui fut torturé puis décapité, des images terribles qui ont fait le tour du monde.

Alexanda Kotey ayant été arrêté, comme d’autres de ses complices de Daech, Diane va tenter de comprendre comment un être humain peut à ce point basculer dans l’obscurantisme et perpétrer des horreurs.

James Foley était un journaliste free-lance qui avait à cœur de montrer au monde la vérité du quotidien des peuples opprimés. Afin qu’ils ne soient pas oubliés.

Avec un État américain qui refuse de négocier avec les terroristes (ce qui aurait certainement sauvé James, comme cela a été le cas pour ses compagnons de détention européens qui eux ont tous été libérés grâce aux rançons versées par leurs pays respectifs) et qui préconisait une manière « forte » et sans concession, Diane Foley et ses proches se sont sentis abandonnés et la vie de James sacrifiée inutilement.

Perdre un enfant fait partie des pires choses qui puissent arriver à un père ou à une mère. A ma connaissance, il n’existe pas de mot pour désigner cela, ni en anglais, ni en espagnol, ni en français, ni dans aucune autre langue. Que mot pourrait saisir et exprimer une telle perte? Nous avons les orphelins et les orphelines, les veufs et les veuves, mais nous n’avons pas de terme pour désigner des parents qui perdent leur propre enfant, peut-être parce que cela paraît quasiment inconcevable. Cela va à l’encontre de l’essence de la vie. Nous sommes tous censés disparaître avant que nos enfants aient même commencé à s’épanouir. Sans quoi nous devons continuer de vivre en sachant qu’une part de nous a disparu du monde, sans le vouloir, sans le savoir.

American Moter, de Colum McCann avec Diane Foley, page 47.

J’ai trouvé Diane Foley d’une force et d’un courage exemplaire. Face à Kotey, elle restera digne et miséricordieuse.

Un récit triste mais passionnant et essentiel, qui nous plonge dans les méandres des âmes perverties par l’endoctrinement .

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Le gouffre du cafard de Dunia Miralles

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le gouffre du cafard de l’autrice suisse Dunia Miralles

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Nombre de pages: 96 pages

Maison d’édition: BNS press, collection Uppercut

Date de parution (dans cette édition): Octobre 2023

4ème de couverture:

Dans les années 1970, en pays protestant, Concepción et ses camarades espagnols, italiens ou suisses en situation précaire, subissent des maltraitances en milieu scolaire. Une vingtaine d’années plus tard madame Krüger, qui écrit pour un journal paroissial, se rend chez Rose, une éminente spéléologue, afin de rédiger un article sur la dépollution des gouffres. La jeune femme lui propose de descendre avec elle dans une grotte. Au fil de leur progression dans les ténèbres, l’on découvrira les moments clés de la vie de la journaliste. Un voyage au cœur de la terre et dans les souterrains de l’âme.

Mon avis:

La collection Uppercut met à chaque fois en valeur une activité sportive et cette fois-ci la spéléologie est mise à l’honneur car nous y suivons Rose, en 1995, en Suisse, spéléologue qui va faire découvrir son métier à une retraitée qui écrit un article sur ce sujet pour le journal de sa paroisse.

En parallèle, nous allons remonter le temps dans les années 70 (toujours en Suisse) et suivre Concepciòn, jeune fille espagnole qui subit la maltraitance de sa maîtresse d’école raciste et les brimades qui en découlent de la part de ses camarades de classe.

Un roman qui met en exergue les différences de traitement entre élèves et la phobie scolaire qui peut en découler, pouvant mener l’enfant à la dépression voire même le pousser au suicide, s’il ne se sent pas assez entouré.

Elle ne se projette plus du tout dans l’avenir.

Rien de ce qu’elle voudrait n’est envisageable quand on nous jette dans les enfers de l’école. 

Le gouffre du cafard, de Dunia Miralles, page 56.

Nous allons donc suivre Rosa dans sa lente descente aux enfers qui semble ne jamais avoir de fin…certains passages m’ont vraiment retournée et m’ont fait mal au cœur pour elle.

Un court roman percutant et poignant, qui ne laissera personne indifférent.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Patate chaude de Marie Beer

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Patate chaude de l’autrice Marie Beer. Il s’agit de son huitième roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 171 pages

Maison d’édition: Encre fraîche

Date de parution (dans cette édition): octobre 2023

4ème de couverture:

Je leur ai demandé : il a laissé quoi derrière lui, votre fils au grand cœur ? Votre fils que tout le monde admirait, sauf vous, apparemment? Il a laissé un clébard! C’est mieux que rien, non ? Il aurait pu devenir tueur en série. Ou pire ! Il aurait pu devenir comme vous. Qui viendra crier à votre enterrement, à vous ?

Kob est mort, et sa famille entend préserver dignement son souvenir. Mais il laisse derrière lui plusieurs amis infréquentables, quelques magouilles et surtout un gros chien mal élevé, dont personne ne veut.
Dans ce roman vif et jubilatoire, Marie Beer croque les travers et les contradictions de nos normes sociales.

Mon avis:

J’ai acheté ce livre tout-à-fait par hasard, attirée par le titre qui m’a fait sourire et le museau du chien qui a suscité ma curiosité. 

Suite au suicide d’un copain plus ou moins perdu de vue (Kob), le narrateur va se retrouver à devoir s’occuper de la chienne de celui-ci, Patate. En effet, la pauvre chienne est brinquebalée un peu partout et personne ne veut s’en occuper, jusqu’à ce qu’une bonne poire soit désignée.

Kob, le copain disparu, avait décidé de vivre en marge de la société, il avait refusé de reprendre l’entreprise familiale et ne souhaitait en aucun cas se conformer aux désirs de sa famille qui méprisait son style de vie.

L’autrice brosse le portrait acerbe et hilarant à la fois de familles dépassées par les événements (celle du narrateur mais également celle de Kob). 

Le narrateur subit sa vie plus qu’il ne la vit mais on sent aussi qu’il a une réelle affection pour ses proches et pour Patate. Les dialogues entre les différents protagonistes sont bien léchés et j’ai adoré suivre leurs joutes verbales. L’autrice a un vrai talent pour imaginer des paroles qui sonnent justes.

Ce roman pointe du doigt la triste réalité de notre société: le chacun pour soi est maître, même si on veut paraître généreux aux yeux des autres.

Un livre au petit goût de nostalgie de l’innocence perdue de l’enfance et du temps qui passe inexorablement, nous faisant perdre les gens que nous aimons. La grand-mère du narrateur m’a particulièrement touchée, cette petite Mamie qui se plie en 4 pour faire plaisir et rendre service à son petit-fils…

La plume de Marie Beer est caustique à souhait mais sait également créer des parfaits moments de grâce qui illuminent tout le récit.

J’ai expliqué à Grand-Maman que Kob s’était suicidé.

Elle a seulement dit: « c’est du gaspillage » et elle a éteint la télé. 

Grand-Maman déteste tellement le gaspillage qu’elle est capable d’utiliser ce mot dans n’importe quel contexte pour exprimer sa désolation. Elle s’est levée pour aller faire du café dans la cuisine. Je l’ai suivie et en passant la porte, je l’ai vue éponger une larme avec un coin de son tablier.

Patate chaude, de Marie Beer, page 33.

Un très chouette livre que j’ai dévoré et une plume que je relirai avec un énorme plaisir. 

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Des murmures d’Ashley Audrain

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Des murmures de l’autrice Ashley Audrain. J’avais adoré son premier roman « Entre toutes les mères » et avait hâte de voir si elle allait réitérer le coup de coeur.

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Nombre de pages: 384 pages

Maison d’édition: JC Lattès

Date de parution (dans cette édition): 3 janvier 2024

4ème de couverture:

Les murmures ont commencé bien avant l’accident …
Était-ce à ce barbecue, lorsque Whitney s’est mise à hurler sur son fils ?
Ou quand sa voisine Blair s’est mise à rôder autour de chez elle ?
Ou encore ce jour où le mariage de Rebecca et Ben, ce couple sans enfants, s’est définitivement fissuré ?
Mais la nuit de l’accident, les murmures se sont faits plus insistants.
Les voisins parlent. Ils posent des questions. Les secrets éclatent.
Et le vernis se fissure.
Parce qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
Parce qu’il n’y a pas d’amitié sans envie.
Et pas de mensonges qui ne dissimule une vérité dévastatrice.

Dans son nouveau roman, Ashley Audrain explore la violence et les secrets des mères qui font rage au sein d’une petite communauté.

Mon avis:

Après le best-seller « entre toutes les mères » (qui m’avait beaucoup fait penser à « il faut qu’on parle de Kevin » de l’autrice Lionel Shriver), l’autrice aborde à nouveau le sujet de la maternité et de la place de la femme dans la société mais par le prisme de plusieurs couples habitant dans le même quartier plutôt aisé.

Infidélités, trahisons, jalousies, faux-semblants…rien n’est épargné aux personnages de ce roman choral qui fait réfléchir sur notre rapport aux autres et à l’image de nous-même que nous voulons donner au monde.

Les mères qui regrettent de l’être, celles qui rêveraient d’avoir un bébé mais ne le peuvent pas, celles qui ont perdu un enfant… l’autrice aborde le rapport à la parentalité sous toutes ses formes (ou presque) avec le même ton mordant que dans son premier roman. C’est poisseux et parfois malaisant, pour notre plus grand plaisir. Malgré tout, l’autrice arrive à nous toucher à travers les différents destins de ses héroïnes dans lesquels nous pourrons tous retrouver au moins un petit quelque chose. Même si certains personnages sont détestables, rien n’est jamais tout blanc ou tout noir dans les romans d’Ashley Audrain qui explore avec brio les fêlures de ses protagonistes.

Cela n’a pas été le gros gros coup de coeur du roman précédent mais une excellente lecture (voire un petit coup de coeur), les chapitres se dévorent à toute vitesse tant la plume de l’autrice est addictive et l’envie de connaître le dénouement est fort. 

Je me réjouis d’ores et déjà de son prochain roman!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

[SP]J’ai lu: Après la forêt de mangroves de Nadia Boehlen

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du recueil de nouvelles Après la forêt de mangroves de l’autrice suisse Nadia Boehlen que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 176 pages

Maison d’édition: Slatkine 

Date de parution (dans cette édition): 26 janvier 2024

4ème de couverture:

Dans ce nouveau recueil de nouvelles, Nadia Boehlen met en scène des femmes en quête d’elles-mêmes, qui rompent avec des schémas qui les empêchent de grandir ou surmontent des épreuves pour goûter mieux encore à la vie. Des femmes qui, pas à pas, franchissent les barrières que leur imposent leur condition ou le milieu qu’elles habitent. Tour à tour les textes empruntent des tournures plus impressionnistes, poétiques ou sociologiques tout en convoquant des auteurs qui nourrissent le cheminement des personnages.

Mon avis:

Des nouvelles qui se répondent entre elles (comme une sorte d’écho) même si elles ne sont directement liées et qui sont parsemées de références littéraires diverses et variées.

L’autrice sait saisir des petits morceaux du quotidien et analyser les petites mesquineries dont nous nous rendons toutes et tous coupables.

Des nouvelles profondément féministes qui abordent le sujet des différences, qu’elles soient sociales, sexuelles, raciales…

Ces textes sont un hymne à la liberté de se réaliser comme nous l’entendons et nous donnent également matière à réfléchir sur le regard (souvent jugeant ou scrutateur) que nous portons sur les autres. 

Oui, les femmes ont gagné en indépendance, songe-t-elle.

(…)

Mais tout se passe à présent comme s’il était normal qu’elles travaillent, assument leur indépendance financière, voire génèrent une partie substantielle du revenu familial, tout en portant encore l’essentiel des tâches éducatives et d’intérieur. En accédant aux études et à des emplois dignes de ce nom, elles ont en quelque sorte doublé la charge qui pèse sur elles. Dans les cours d’école, dans le regard la famille ou dans le regard social, et dans celui des hommes, c’est toujours d’elles qu’on attend qu’elles veillent sur les enfants ou à la bonne tenue de la maison. On s’attendrit d’un père qui passe une fois ou l’autre dans les préaux, mais on soupçonne vite une mère de ne pas en faire assez si elle n’y apparaît pas régulièrement.

Après la forêt de mangroves, extrait de la nouvelle « la balançoire », de Nadia Boehlen, pages 79-80.

Cet ouvrage confirme tout le bien que je pense de la plume de Nadia Boehlen qui sait si bien retranscrire les liens familiaux dans toute leur complexité. 

Un recueil qui nous invite à nous aimer comme nous sommes et à profiter de la vie!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


Un grand merci aux éditions Slatkine pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Mortelle curatelle de Christophe Barraud

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Mortelle curatelle de l’auteur suisse Christophe Barraud. Ce roman est arrivé 2ème au prix Vanil Noir 🙂 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 136 pages

Maison d’édition: Montsalvens

Date de parution (dans cette édition): juillet 2023

4ème de couverture:

Ce matin de janvier, un promeneur découvre le corps d’une vieille dame dans une rivière d’Échallens. L’inspectrice Neyrat refuse de croire à une chute accidentelle et s’intéresse alors de plus près à la victime, Louisette Favre.

L’un des rares visiteurs réguliers de cette dernière, une retraitée solitaire au caractère difficile, était son curateur et ancien voisin, Arthur Chavan. Un homme parfois trop zélé avec qui Louisette entretenait une relation conflictuelle.

L’inspectrice confirmera-t-elle son intuition ?

Mon avis:

Le cadavre d’une vieille femme est retrouvé dans une rivière, non loin d’un EMS. L’inspectrice Neyret et son collègue Chaussat vont alors mener l’enquête dans le voisinage de la victime et vont très vite rencontrer Arthur Chavan, l’ancien voisin et le curateur de celle-ci.

A qui profite ce crime sinon à cet homme à qui la vie semble sourire avec une entreprise en apparence florissante, une famille unie et des amis?

La vérité est-elle si simple et crasse?

Christophe Barraud a un talent certain pour créer des personnages plus vrais que nature, des personnes que l’on pourrait très bien avoir déjà croisées.

En fin observateur des mœurs humaines, il dépeint ici le désespoir et la solitude des personnes âgées et ce d’autant plus lors de la pandémie du Covid car les nombreux confinements les ont encore plus isolées et abandonnées à elles-mêmes.

Comme dans malléable, les chapitres très brefs donnent un sentiment d’urgence au roman et les va-et- vient entre passé et présent nous aident à reconstituer l’intrigue en son entier, ne laissant aucun point d’ombre (chose que j’apprécie énormément dans les romans noirs).

Un polar qui se dévore, bien construit (malgré le fait qu’il soit très court) et à la fin inattendue.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Pas ce soir d’Amélie Cordonnier

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Pas ce soir de l’autrice Amélie Cordonnier. Il s’agit de son troisième roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 256 pages

Maison d’édition: J’ai lu

Date de parution (dans cette édition): 8 mars 2023

4ème de couverture:

Huit mois, deux semaines et quatre jours qu’il n’a pas fait l’amour avec Isa. Et ce soir elle lui annonce qu’elle s’installe dans la chambre de Roxane, leur fille cadette qui vient de quitter la maison. Pourquoi le désir s’est-il fait la malle ? Comment a-t-il pu s’éteindre après de si belles années ? Le départ des enfants a-t-il été fatal ? Est-ce que tout doit s’arrêter à cinquante ans ? Lui refuse de s’y résoudre puisque Isa semble l’aimer encore.Amélie Cordonnier sonde l’histoire d’un couple à travers le regard d’un homme blessé.

Mon avis:

Dans ce livre, nous allons suivre l’histoire d’un couple qui, après 23 ans de vie commune, n’ont plus eu de relations sexuelles depuis des mois.

La particularité de ce roman est que l’autrice va raconter cette histoire par le prisme du mari.

Il va nous raconter ses questionnements, ses remises en question mais surtout son incompréhension face à cette situation.

Car l’amour est toujours présent entre eux, en témoigne toutes les attentions que sa femme a à son égard. Et si elle l’aime, pourquoi de ne le désire-t-elle plus?

Pourquoi Isabelle a-t-elle décidé faire lit à part et d’aller dormir dans la chambre vide de l’une de leur fille?

L’autrice aborde avec délicatesse le lent délitement d’un couple qui s’aime mais qui n’arrive plus à se retrouver après le départ des enfants.

En effet, Isabelle ressent le syndrome du nid vide tandis que son mari est heureux de retrouver enfin sa femme rien que pour lui. Leurs attentes et désirs ne sont pas les mêmes et cette incompréhension mutuelle se transforme en un silence qui en devient presque assourdissant.

Comment changer les choses quand chacun est sur la défensive en permanence?

Comment faire un pas vers l’autre sans que cela soit mal interprété?

Ce portrait d’un homme blessé car toujours fou amoureux de sa femme est éclatant de vérité et de beauté.

« L’amour ne s’envole pas parce qu’on ne le fait plus, figure-toi. »

Pas ce soir, d’Amélie Cordonnier, page 236

Amélie Cordonnier explore avec une justesse confondante de véracité le thème des relations hommes-femmes et nous dépeint des situations qui sont très certainement le quotidien de nombreux couples. 

J’ai adoré ce livre qui est un gros coup de cœur et lirai avec plaisir les autres romans de cette autrice si douée pour décortiquer les mœurs humaines.

Ma note: ♥♥♥♥♥